dimanche 23 août 2009

Camp de volontaire Xishi 2009, 1.08~15.08


Wow, je viens de constater que cela fait maintenant deux mois que je n'avais rien écrit du tout..il faut dire que cet été a été très chargé. Dans le cadre de mon stage de fin d'études, j'ai du encadrer toute une troupe de volontaires dans trois camps différents. Le dernier camp m'a particulièrement impressionnée car nous étions dans un village du Changhua, Xishi, pendant deux semaines.
Honda, l'association locale qui collabore avec VYA (l'asso de mon stage) est super active et vraiment très organisée ce qui a été une agréable surprise et un soulagement.
Honda s'occupe d'améliorer le cadre de vie des "anciens" en organisant différentes activités pour eux et créer ou recréer du lien social entre les papys et les mamies des différents quartiers.
Ce nouveau camp était vraiment different car nous étions une vingtaine de volontaires avec peu d'étrangers: 2 coreens, 2 japonais, un americain d'origine taiwainaise et ...moi. Ils sont tous adorables et degourdis, ca change!!!

Nous avons affronté un typhon qui nous a retenu trois jours au centre d'activités ou les volontaires résident, on a donc du se contenter de faire des travaux manuels (couture pour collier traditionnel, modelage) et surtout Karaoké ou je me suis essayée une fois de plus.Comme on est pas sortis pendnat trois jours, une petite mamie de 91 ans est venue nous apprendre a coudre des colliers traditionnels.



Le lundi 10 aout, meme si le typhon était parti, le vent soufflait encore. Un professeur est venu nous apprendre à modeler une vache avec de la pâte, le genre d'activité impromptue et un peu enfantile mais c'est mieux que de ne rien faire du tout. Et comme on a pas pu se defouler pendant trois jours, nous étions comme des gamins de trois ans qui attendent la récré pour sortir: intenables!


Le travail (construction d'un petit parc public: pavé, parterre de fleurs, barrieres en bambous+ apprendre a masser des mamies) n'a pu reprendre que le mardi 11 aout. Après le typhon, les champs étaient innondés et certaines maisons aussi. On est passés dans les différents quartiers de sishi西势, le village où se passe le camp, pour venir en aide aux mamies mais celles ci on refusé énergiquement tout dépannage, elles trouvaient que c'était trop genant donc on est repartis comme on est venu avec nos balais.

(euh..la photo a été prise avant la catastrophe, parce qu'on rigolait moins après les dégâts)


Comme le projet de développement rural du camp comptait en partie sur la construction d'un petit parc public, nous avons non seulement du recommencer certains travaux: notre pavé en brique a été enseveli de boue et complètement cabossee. Certaines plantes ont pas trop apprécié les vents forts. Nous avons du rattraper le retard par rapport au programme en bossant trois heures de plus par jour pendant les trois jours de travail restant. Au début je pensais que c'était impossible vu l'état du parc qui ressemblait plus a une piscine de gadoue qu'à autre chose mais on a fini dans les temps et on a même grave assuré en faisant des "extra" sur un terrain vague tranSformé en parc! (S comme Superman!)

Un quelconque terrain vague, nous avons rammassé les déchets, retourné la terre...


..avec un peu de french touch!


Avant

Trois jours après...

On inaugure le lieu en massant les mamies pour la conférence de presse!



Ce dernier camp , que je sentais mal au départ, a été en fait le plus réussi des trois que j'ai fait cet été, notamment grace aux volontaires locaux, des adolescents super motivés et les volontaires internationaux (un japonais, une japonais, un ABC (american born chinese) super chou et deux super beaux gosses coréens qui ont concquis le coeur des mamies et des journalistes).Kevin, 19 ans, venu tout droit du michigan, explique dans son meilleur mandarin pourquoi il participe à ce projet pour la télévision locale.

Je suis passée (une fois de plus héhéhé) à la télé locale et dans les journaux locaux et nationaux. Taiwan, c'est petit, je vais vraiment être fichée si ça continue!


Des fois je me demande un peu ce que je fais a taiwan pour m'occuper des petits vieux alors que je vois si peu mon propre grand pere...c'est un peu le paradoxe de certains bénévoles ou volontaires, nous partons parfois un peu loin alors que nous pourrions aider le voisin qui habite juste à côté. Peut-être est-ce plus facile de se montrer tel qu'on est dans un milieu extérieur et neutre, loin des qu'en dira-t-on de l'entourage..