jeudi 24 décembre 2009

Si jeunesse pouvait...


Bien que je sois toujours à des milliers de kilomètres de Taiwan, certaines choses me rappellent quand même quelques aspects de la vie quotidienne que je pouvais constater là bas. Pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, un petit clip fait fureur en France : "jeunes et limités". Ce n'est pas du tout une attaque sur les facultés intellectuels des jeunes puisque ce sont les premiers à se moquer d'eux même. Leur vidéo est tout simplement une longue liste de tout ce qui peut les empêcher d'avoir une vie sociale épanouie: parents protecteurs, frère stupide, pas d'argent, devoirs en masse...bref, on est tous passé par là ;)
C'est mignon et ça vaut le coup d'oeil: cliquez ici

Quel rapport avec Taiwan ou quelconque formos'attitude me direz-vous? Eh bien nous y voilà, dès que j'ai vu ce clip amusant j'ai tout de suite pensé à ce que les Taiwanais appellent les "fraises"( 草莓族).
Bon, petite explication, qu'est-ce qu'une fraise???
Décomposons caomeizu en chinois:
- caomei 草莓 veut dire "fraise" (mais si!! pour les sinophones, la petite clé de l'herbe au dessus, vous l'avez vue??)
- zu 族 est un suffixe qui désigne un groupe d'individu, une catégorie de personnes ( comme la population active par exemple).

Ce terme volontiers employé à Taiwan équivaut à ce qu'on appelle les "petits empereurs" (小王子) en Chine continentale. En fait, quand on parle de "fraise", il s'agit souvent d'évoquer un adolescent ou jeune adulte surprotégé par ses parents et qui de ce fait a souvent du mal à se débrouiller hors du carcan familial.

(deux personnages au fond: dis-lui de dégager!!
La fraise: Hihi! Il n'y a que deux choses que je ne sais pas faire: ceci et cela, je peux faire tout le reste!!)

Pourquoi la "fraise" et pas autre chose? Tout simplement parce que ce fruit tendre et juteux supporte difficilement d'être malmené, au moindre contact, il s'abime et pourrit. Cela en fait une denrée délicate qui nécessite d'être manipulée avec beaucoup de précaution, sans être "heurtée".

Attention! Ne vous méprenez surtout pas au sujet de ces fraises, il s'agit souvent d'individus brillants qui font de longues études, il ne sont pas moins bêtes que le commun des mortels...loin de là. Très cultivés, beaucoup réussissent haut la main leur examens. Ils passent d'ailleurs énormément de temps à mobiliser leur connaissances et cumuler les heures de cours dans les buxiban 補習班, centre de mises à niveau qui pululent à Taiwan, en particuliers pour dispenser des cours de langues étrangères. Ces individus sont tout simplement plus sensibles que les autres, un article sur les fraises existe dans wikipédia (version chinoise) et plus succintement en anglais.
Pour résumer, vous êtes une fraise potentielle si:
-Vous êtes Taiwanais
-Vous êtes né(e) dans les années 80 (ou a partir des années 60 selon les sources..)
-Vos parents sont protecteurs
-Vous avez grandi en des temps économiques prospère
-Vous supportez mal le stress au travail
-Travailler beaucoup vous effraie
- Vous faîtes des études mais avez peu de "vécu sur le terrain"..

C'est assez cliché mais cela peut vous donner une idée de l'image qu'ont les Taiwanais de leurs fraises nationales,j'ai même entendu plusieurs jeunes filles me confier qu'elles avaient un côté fraise.. à méditer.
En attendant, j'allais oublier l'essentiel: joyeuses fêtes à tout le monde!! (fraises ou non ;)

mardi 17 novembre 2009

Rien ne sert de courir..




...il faut partir à point. A force de vouloir faire la maligne en courant régulièrement sur le canal, j'ai négligé les échauffements et j'en paie aujourd'hui les conséquences. Alors, j'écris ce poste pour peut être vous éviter de faire les mêmes bêtises que moi!

Trois à quatre fois par semaine, 9km en 50 minutes etc.. je dois aujourd'hui faire une croix temporaire sur la course à pied et l'effet grisant que cette activité me procure. L'effort répété et intense du footing me faisait des douleurs dans le tibia qui ne s'estompaient pas , même plusieurs heures après. Dès les premieres minutes de course, j'avais des crampes et l'impression que mes os prenaient cher.
J'ai d'abord cru que la virée que j'ai fait à paris m'avait un peu fatiguée: à force de jouer des coudes dans la foule des grands magasins et de faire du sur place pendant dix minutes pour avancer de cinq mètres...on est content de rentrer et de masser ses talons endoloris!
En fait, ce n'est pas ce bain de foule parisien qui fût responsable des élancements douloureux pendant mes footing, je n'y étais pas du tout. Après trois entraînements espacés d'une journée de repos, j'ai fini par déclarer forfait. Pas plus tard qu'hier, j'ai renoncé à prolonger l'exercice dès la première minute. Avoir des douleurs sans commencer réellement à courir n'est pas bon signe!

Comme toute internaute qui se respecte, j'ai commencé à chercher des informations pour me faire une idée du mal dont je souffrais. Je vous passe les détails sur les forums genre doctissimo ou le pire côtoie le meilleur: un rugbyman conseillait de mettre du sparadrap sur ses muscles (véridique!), certains plus prudents conseillaient de voir un médecin, des coureurs expérimentés ont évoqué une periostite. Après quelques clics, les symptômes décrits étaient les mêmes que moi: douleurs dans la face interne du tibia, difficultés à descendre les escaaliers, crampe dans les mollets etc...Pour en avoir le coeur net, j'ai donc consulté et le résultat est tombé: periostite tibiale.
Pour info, il s'agit de l'inflammation de la membrane qui entoure un os long. Cette membrane fait l'interface entre l'os et le muscle,traversée par de nombreux vaisseaux sanguins.

Pour récupérer, au moins un mois de repos, reprendre la course à pied PROGRESSIVEMENT , kilomètre par kilomètre sans forcer. Complètement dépitée j'ai quand même demandé au médecin : "Mais..est-ce que je peux faire du sport?" , "Vélo et natation si tu veux ". Bon, c'est pas top mais je vais me contenter de ça, même si je ne suis pas une fana du vélo et que pour la piscine...ben il vaut mieux être véhiculée pour y aller. Une raison de plus pour être assidue à l'auto-école.
J'ai aussi droit à la pommade deux fois par jour et les cachets...une vraie petite vieille quoi. La pharmacienne était tout ahurie de me voir arriver avec mon ordonnance "Euh..tout ça c'est pour toi?!" Bah oui banane! Enfin en lisant la notice le soir, j'ai vu que le traitement que j'avais était le même que pour l'arthrose, donc je comprends mieux son étonnement.
En gros, j'ai bien fait de ne pas m'inscrire au semi-marathon de paris: dommage, c'aurait été sympa de courir pour soutenir une cause, cela est de plus en plus fréquent maintenant. Je ne laisse pas tomber la course de la liberté prévue en juin, non mais! Par contre, je vais avoir besoin de vos commentaires pour changer de hobby....

mardi 10 novembre 2009

Pause café, pause paresse!



C'est à peu près le temps qu'il me reste avant de tenter un come back sur Taiwan.

MMh...plus d'un mois et demi d'absence sur ce blog, record battu! Entre la fin d'études version rush hour (vite, vite, il faut se dépêcher!) et la connexion coupée d'internet avec des dysfonctionnements que seul le service client de SFR peut se vanter d'avoir, ma cyber-vie a pris un petit coup dans l'aile.

Bon, faisons un petit bilan post-Taiwan, deux mois après le retour en France. (NDLR: la photo ci dessus est ancienne, mais caractérise bien mon état d'esprit actuel)


Je vis toujours retirée du monde (urbain du moins) en Normandie, où je prends quelques mois sabbatiques, histoire de savoir ce que je veux faire de ma vie-j uste la question centrale de tout individu normalement constitué. Mes études se sont achevées il y a bientôt un mois et à priori, plus rien ne me retiens dans le monde universitaire.
Le temps est donc venu....de chercher un boulot? Eh bien non, pas du tout, perdu!
Il est justement l'heure de prendre un peu de temps pour moi, sans être mue par une contrainte quelconque. Décision par ailleurs un peu énigmatique pour mon entourage, plus terre à terre certes. D'accord, l'argent ne tombe pas du ciel, c'est vrai, mais j'en ai mis suffisamment de côté pour respirer quelque temps et faire tout ce que je ne pouvais pas faire avant:

-Passer mon permis : mouarf, j'ai 24 ans et ça ne faisait pas partie de ma check liste avant, pourquoi j'aurai payé plus cher et diminuer mes chances de réussite en apprenant à Paris, c'est à dire en mode Starsky et Hutch 90% du temps?! je parle du permis auto, le permis moto fais aussi partie de ma check-list, c'est dit!
-Me mettre au sport: Enfin! J'habite juste à côté du canal qui relie Caen à la mer, pourquoi se priver? C'est tout bénef, une petite heure de jogging par jour, ou tous les deux jours, ça ne me fait pas de mal ! Résultat: je suis mieux dans mon corps et dans ma tête. Prochain objectif: courir un semi marathon (celui de paris est un peu trop proche, dommage, je tente le "local" qui aura lieu début juin.)
-Lire, lire, lire et encore lire, luxe qu'on ne peut pas toujours se permettre quand on a l'esprit trop encombré!
-Se remettre au chinois: urgentissime si je ne veux pas être complètement larguée quand je retournerai à Taiwan, pour de bon cette fois!
-Voir des amis, où je veux et quand je veux: je dois profiter de la carte 12/25 tant que je ne suis pas trop vieille, non mais!

Occasionellement, rien n'exclut un ou deux petits jobs, mais je suis loin de rechercher le CDI de ma vie, loin de là. J'ai parfois l'impression que mes études m'ont coupé de certaines ambitions ou envie, et que quelque part j'ai un peu oublié qui je suis: une casse-cou en manque d'adrénaline.

samedi 12 septembre 2009

La page blanche

Bon, voilà, cela fait plus de dix jours que je suis rentrée et le temps passe très vite. Je me sens toute molle, et aussi un peu toute perdue dans ce pays qui est pourtant le mien.
Tout le monde a sa petite vie, son travail, ses amis, et je suis là plantée au milieu, je ne sais plus où est ma place (l'ai-je jamais su d'ailleurs?!).
La fin des études approche à grands pas, avec le gros point d'interrogation qui s'y trouve après.

Déjà, pour commencer, finir ce mémoire, dont je parle tout le temps à tout le monde pour me justifier que non, je ne travaille pas et non désolé les gars je ne suis plus étudiante. Oui, le mémoire, ce truc qui hante mes nuits et pourrit mes journées, oui ce truc qui me retiens en pyjama à des heures pas possibles... oui ce truc qui me mets en décalage total avec mon entourage qui pense que c'est pareil qu'un partiel. Oui, ce mémoire, qui me colle nez à nez avec mon manque de motivation et d'engagement qui a marqué les trois dernères années que j'ai passées sur les bancs de la fac.

J'imagine déjà les réactions de certaines personnes qui pensent -hé, ho! de quoi elle se plaint la demoiselle là?! Les études c'est tout de même la planque, et puis un mémoire c'est un sujet qu'on choisit quand même!

Ben oui justement, c'est ça la pression. J'ai tout choisi...même d'en avoir ras le bol. Ce qui devrait être l'aboutissement naturel d'une recherche qui m'a pris deux années et qui va être le mot de la fin de six années d'études dans le supérieur devient pour moi une corvée académique. Ce qui pourrait être super interessant à lire (allez, faisons au moins semblant d'y avoir cru) va devenir un torchon rédiger à la va vite pour satisfaire les exigences des professeurs.

Idéalement, quand on a une marge de temps assez vaste, on se fait des plans sur la comète du genre:

"ah, oui quand je vais rentrer, je vais faire ça tiens, et puis ça aussi et puis mon bureau, je vais le ranger un peu, ma chambre sera tellement agréable que j'aurais tout de suite envie de m'y mettre!"
Mouais, je sais, c'est peu crédible. Je n'ose pas vous faire partager une photo de mon véritable bureau car même les plus bordéliques feraient une syncope. Mon bureau est géant avec plein de tiroirs que je n'arrive même pas à fermer tellement je les ai remplis à la va vite pour laisser de la place au "plan de travail" , qui n'a jamais aussi mal porté son nom d'ailleurs.

A gauche de mon ordinateur, une montre est posée, tranquillement parmi:
- les 3 photos d'identités que je n'ai jamais utilisés parce que mes cheveux volent partout dessus et j'ai un sourire complètement niais
-un bic
-un vieux chouchou rose violet tout moche
-une trousse qui baille tous ses stylos tout secs-qui-écrivent-jamais-quand-j'en-ai-besoin
-une autre trousse vide
-un cable USB qui sort de nulle part
-une pile de documents à lire pour mon mémoire mais qui sont "soigneusement" rangés dans des pochettes papier
-des feuilles volantes
-un pot à crayon qui ne contient que des pinceaux
-une bougie qu'on m'a offert mais qui prend la poussiere
-une vieille lampe
-un cadre"gonflable" qu'on m'a offert avec une photo de moi quand j'avais deux ans
-un taille crayon
....et plein d'autres choses.
A ma droite
-cadavre de bouteille d'eau minérale+cannette de coca+ tasse à thé d'où l'étiquette du sachet ressort
-une pince à cheveux
.....ça va, toujours pas endormi?....
-un verre à moutarde contenant des pelures de crayon
-trois courriers de la poste qui prennent le soleil
- de la monnaie taiwanaise
- des clés
-un stabilo vert...
Bon là je crois que ça va, il y en a suffisamment assez comme ça, et cela doit être suffisamment ennuyeux à lire, j'arrête le suplice!

En gros, ça pourrait -presque- ressembler à ça!
Mais bon, cela ne m'empêche nullement d'avoir quelques élans d'énergie pour me mettre à l'oeuvre....comme par hasard ça n'arrive que le soir!
Allez, allez je me dis, autant prendre bien la chose et se mettre dedans une fois pour toutes, après tout, je n'en ai plus que pour trois petites semaines, un mois tout au plus!
Je passe un dédicace à tous ceux qui doivent ou qui ont du écrire leur mémoire et aussi à l'entourage qui doit supporter tout ça, pas toujours facile j'avoue!
Désolée du "dérangement".

mardi 1 septembre 2009

Retour en France


Salut les gars (et les filles bien sûr),

Après trois camps dans le Taiwan rural, inutile de dire que je suis sur les rotules, sans parler du visa "trip" en Thailande, cinq de jours de repos....et de tourista dont je me suis remis au bout d'une semaine (ces foutus glaçons dans la pina colada..un verre gratuit, un verre offert avec un petit extra dont on ressent les effets quelques heures plus tard, mais ca c'est pas mentionné bien sûr).

Bon, trêve de plaisanteries, me voilà de retour au bled, et quand je dis bled, c'est pas une blague: je suis de retour en France après un stage de six mois qui a juste été phénoménal...pour me terrer dans un village du calavados d'à peine 2000 âmes pour écrire mon mémoire en un mois top chrono, fin des études oblige. Ca se goupille pas trop mal, personne à la maison, mon retraité de père coule d'heureuses vacances au baléares, la petite dernière qui a entamé sa vie de fonctionnaire hier est au boulot, et moi, je suis comme une larve en peignoir, me rivant sur internet comme un gamin sur une Wii, et je me dis...qu'est ce que je fous laà?!

Alors je vais écrire une petite ôde à la france.
Aujourd'hui je redécouvre mon pays et...
-les toilettes payantes de l'aéroport après 20h de vol...yes, c'est bon ça! Et par principe, je préfère me retenir plutôt que de payer 50 centimes (et oui, je suis vraiment un phénomène)
-l'odeur d'urine sur la rame de RER (peut être conséquence directe de l'exemple précédemment cité)
-l'accordéoniste qui joue dans la rame et que personne n'écoute, même plus les étrangers fraichement débarqués (euh là..ça me scie, si même eux s'en fichent, que va devenir ce pauvre gars?!)`
- tout le monde quie tire une tête de maniaco dépressif avec des habits noirs, dignes d'un enterrement (après tout, c'est vrai, on s'enterre bien pour prendre le métro, histoire d'avoir un petit avant goût avant que la faucheuse fasse son boulot)
-Des actrices qui sont sur le devant de l'affiche, les mêmes, mais toujours sublimes dans leur âge mûr (c'est cool de voir que les femmes cinquantenaire ou soixantenaire plutôt que des petites minettes photshopées jusqu'au orteils pour te vendre un cosmétique japonais)
-Un ciel, un vrai, dont la vue n'est pas mangée par des buildings, avec du soleil à n'en plus finir ( et vas y que je te donne de la lumière jusqu'à 20h15 semble me sussurer ce chaleureux astre)
-La gentille petite pluie, celle qui ne t'innonde pas mais qui te rappelle que tu n'es pas au club med).
-La beauté de paris, l'harmonie architecturale qui contraste totalement avec la laideur de taipei, terrain de jeux des immobiliers qui jouent au légo sans se soucier de ce que ca donne au final, pourvu que des gens achètent!
-Les fashion victimes du marais, qui pensent que le monde tournent autour d'eux.
-Les trains de la sncf, qui me laissent admirer la verdure des campagnes au coucher du soleil.
-La nouvelle voiture de ma soeur, qui a mûrit et qui est une jeune femme épanouie maintenant.
-Ma maison d'enfance , immense, qui me rappelle le gout du confort avec ses chaudes lampes jaunes, qui cèdent aux agressifs néons, des murs crépis, légèrement ornés de photos, qui me feraient presque oublier la simplicité des murs blancs , dignes d'un hopital, que l'on peut trouver dans n'importe quel foyer taiwanais.
-La fraicheur des matins de septembre, le CALME presque trop silencieux qui regne chez moi.
-L'agréable touché de la moquette, qui cède au froid implacable des carrelages taiwanais.
-La performance inégalé des machines a laver francaises, qui s'abstiennent de tuer ton linge pendant l'essorage, qui t'enlève les tâches parce que l'eau chaude, ça existe et qui le rend tout simplement propre et sans odeurs.
Il y aurait tant d'autres choses à écrire, mais je pense que cela suffit comme ça. D'ici quelques jours, j'aurais déjà oublié la moiteur de taiwan et l'absence de confort dans lequel je vivais sans m'en soucier, et qui maintenant me frappe.
Je pense que ce texte évoquera peut etre des souvenirs aux francais qui résident à taiwan, et peut être en asie en général, car quand on vit dans un milieu, on chasse très vite les souvenirs et habitudes de l'endroit que l'on vient de quitter, tout semble si loin, si abstrait!

Quand je relirais ce message d'ici un mois, je pense que je vais bien rigoler, mais pour le moment, c'est lost in translation! ^-^

dimanche 23 août 2009

Camp de volontaire Xishi 2009, 1.08~15.08


Wow, je viens de constater que cela fait maintenant deux mois que je n'avais rien écrit du tout..il faut dire que cet été a été très chargé. Dans le cadre de mon stage de fin d'études, j'ai du encadrer toute une troupe de volontaires dans trois camps différents. Le dernier camp m'a particulièrement impressionnée car nous étions dans un village du Changhua, Xishi, pendant deux semaines.
Honda, l'association locale qui collabore avec VYA (l'asso de mon stage) est super active et vraiment très organisée ce qui a été une agréable surprise et un soulagement.
Honda s'occupe d'améliorer le cadre de vie des "anciens" en organisant différentes activités pour eux et créer ou recréer du lien social entre les papys et les mamies des différents quartiers.
Ce nouveau camp était vraiment different car nous étions une vingtaine de volontaires avec peu d'étrangers: 2 coreens, 2 japonais, un americain d'origine taiwainaise et ...moi. Ils sont tous adorables et degourdis, ca change!!!

Nous avons affronté un typhon qui nous a retenu trois jours au centre d'activités ou les volontaires résident, on a donc du se contenter de faire des travaux manuels (couture pour collier traditionnel, modelage) et surtout Karaoké ou je me suis essayée une fois de plus.Comme on est pas sortis pendnat trois jours, une petite mamie de 91 ans est venue nous apprendre a coudre des colliers traditionnels.



Le lundi 10 aout, meme si le typhon était parti, le vent soufflait encore. Un professeur est venu nous apprendre à modeler une vache avec de la pâte, le genre d'activité impromptue et un peu enfantile mais c'est mieux que de ne rien faire du tout. Et comme on a pas pu se defouler pendant trois jours, nous étions comme des gamins de trois ans qui attendent la récré pour sortir: intenables!


Le travail (construction d'un petit parc public: pavé, parterre de fleurs, barrieres en bambous+ apprendre a masser des mamies) n'a pu reprendre que le mardi 11 aout. Après le typhon, les champs étaient innondés et certaines maisons aussi. On est passés dans les différents quartiers de sishi西势, le village où se passe le camp, pour venir en aide aux mamies mais celles ci on refusé énergiquement tout dépannage, elles trouvaient que c'était trop genant donc on est repartis comme on est venu avec nos balais.

(euh..la photo a été prise avant la catastrophe, parce qu'on rigolait moins après les dégâts)


Comme le projet de développement rural du camp comptait en partie sur la construction d'un petit parc public, nous avons non seulement du recommencer certains travaux: notre pavé en brique a été enseveli de boue et complètement cabossee. Certaines plantes ont pas trop apprécié les vents forts. Nous avons du rattraper le retard par rapport au programme en bossant trois heures de plus par jour pendant les trois jours de travail restant. Au début je pensais que c'était impossible vu l'état du parc qui ressemblait plus a une piscine de gadoue qu'à autre chose mais on a fini dans les temps et on a même grave assuré en faisant des "extra" sur un terrain vague tranSformé en parc! (S comme Superman!)

Un quelconque terrain vague, nous avons rammassé les déchets, retourné la terre...


..avec un peu de french touch!


Avant

Trois jours après...

On inaugure le lieu en massant les mamies pour la conférence de presse!



Ce dernier camp , que je sentais mal au départ, a été en fait le plus réussi des trois que j'ai fait cet été, notamment grace aux volontaires locaux, des adolescents super motivés et les volontaires internationaux (un japonais, une japonais, un ABC (american born chinese) super chou et deux super beaux gosses coréens qui ont concquis le coeur des mamies et des journalistes).Kevin, 19 ans, venu tout droit du michigan, explique dans son meilleur mandarin pourquoi il participe à ce projet pour la télévision locale.

Je suis passée (une fois de plus héhéhé) à la télé locale et dans les journaux locaux et nationaux. Taiwan, c'est petit, je vais vraiment être fichée si ça continue!


Des fois je me demande un peu ce que je fais a taiwan pour m'occuper des petits vieux alors que je vois si peu mon propre grand pere...c'est un peu le paradoxe de certains bénévoles ou volontaires, nous partons parfois un peu loin alors que nous pourrions aider le voisin qui habite juste à côté. Peut-être est-ce plus facile de se montrer tel qu'on est dans un milieu extérieur et neutre, loin des qu'en dira-t-on de l'entourage..

mercredi 24 juin 2009

Eurf eurf...

Même si la température est un peu descendue depuis la semaine dernière, il fait très lourd à Taipei. Je n'ai jamais encore passé un été entier à Taiwan mais je crois que cette année, je vais déguster. Dès que je mets le pied dehors, un voile humide se dépose sur mon corps, mes mains deviennent moites comme si j'avais serré la main à la moitié de la ville alors que je viens de me les laver. Je commence à avoir la flemme de traverser la ville en vélo pour me rendre de mon domicile au bureau car je suis rouge comme une tomate quand j'arrive, au point que mes collègues s'exclament "tu ne vas pas bien? ton visage est vraiment très rouge tu devrais te reposer!", sympa les gars...

C'est vrai, il suffit de regarder la photo stupide que je viens d'uploader pour constater les dégâts. C'était il y a au moins trois semaines, lorsque j'ai fait une sortie en vélo avec des collègues/amis un samedi. On a fait une pause triceratops près des berges du quartier de Muzha, non loin de l'univeristé Zhenzhi pour ceux qui connaîtraient. J'avais deux heures de vélo dans les pates, en somme une bonne raison pour être rouge de mine...mais bon autant vous dire que le visage des taiwanais, eux, n'avaient pas cette teinte cramoisie!
Je les envie une fois de plus pour ca...ils transpirent presque pas, ne sentent -presque- pas le bouc et tout et tout..mais bon, la nature est ainsi faite!


Pour en revenir au climat sub tropical qui règne ici, autant vous dire qu'il est difficile de survivre l'été sans climatisation dans cette ville. Si l'hiver, on se débrouille sans chauffage ni double vitrage malgré l'humidité, l'abscence de clim' met fin à toute activité cérébrale cohérente au delà d'un quart d'heuresi vous restez dans un lieu non équipé. C'est très simple, il fait en moyenne 33°, une chaleur moite toute immonde eurkk....
La seule façon de reprendre son souffle, c'est de s'échapper dans les montagnes environnantes pour sentir au frais. Me voici en virée moto à Wulai, la semaine qui a suivi la rando à vélo. Il faisait extrêment chaud mais vers 16h les premiers nuages sont arrivés et il faisait limite froid! Pour info, Wulai se situe à 30 bornes au sud de Taipei, c'est un village aborigène (attayal) réputé pour ses sources d'eaux chaudes. Me voici dans toute ma splendeur, habillé plus que décontract'(bon c'était un dimanche, ça compte pas!)



Vous remarquerez que je tiens mon pantalon-qui-seche-très-vite dans la main droite, je venais de me baigner dans la rivière que voici:



Comme quoi, il n'y a pas que des inconvenients à cette chaleur!

samedi 20 juin 2009

Tiananmen...20 ans après.


En lisant la presse en ligne ce matin, je suis tombée sur un documentaire évoquant les évènements de Tiananmen, ce qui ne m'a pas laissée indifférente. Il s'agit d'un montage subtil de photographies noir et blanc d'époque (assez rare) avec la voix de Patrick Zachmann, jeune journaliste qui s'est retrouvé dans ce bourbier un peu par hasard.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/visuel/2009/05/25/generation-tian-anmen-avoir-vingt-ans-en-chine_1195170_3216.html
Quand on voit la chine d'aujourd'hui, on a peine a croire qu'il y a à peine 20 ans, la jeunesse était prête à tout pour exprimer son ras le bol, son envie de renouveau et très engagée à défendre des idéaux.
La comparaison faite à la fin du documentaire parle d'elle même, deux individus ayant vingt ans d'écart ont des versions qui n'ont rien à voir.
Si le premier est un témoin visuel des évènements, la deuxième doute fortement de la véracités de ces faits qui pourtant sont reconnus par la communauté internationale! (ou par réflexe ne remet pas en cause la version "officielle")
Cela me fait beaucoup de peine d'entendre le témoignage de Xiaoxue, j'ai le même âge qu'elle, je me rend compte de l'ingérence extrême du parti dans la vie des chinois, allant jusqu'a inhiber toute pensee "independante".

Pour avoir cotoyé pas mal d'étudiants chinois lors de mes études- que ce soit à paris ou à angers- je me suis rapidement aperçue qu'il était très difficile d'engager un débat interessant sur des sujets sensibles tels que le Tibet, Taiwan ou encore cette manifestation étudiante qui aurait pu changer la chine. En général, l'étudiant(e) chinois(e) se murait dans le silence, ne voulant pas donner son opinion (par peur, par ignorance ? crainte d'un conflit?)
Si cependant le dialogue se faisait, les réactions étaient souvent sanguines, j'ai parfois eu même l'impression d'avoir un porte parole du gouvernement face à moi (discours nationaliste et blabla)...cela devenait alors très difficile de communiquer de façon constructive.
J'espère sincèrement que mes expériences ont été des exceptions, loin de moi l'idée de véhiculer une image négative de la jeunesse chinoise. Avec un peu diplomatie, de connaissances et d'humilité je pense qu'il est possible d'en parler sans se facher ou faire peur à l'autre, mais il est certain qu'entre un étudiant occidental et un étudiant chinois il y a une frontière, pour ne pas dire une muraille qui se crée. Peut être qu'avec le temps cette muraille va se fissurer....

vendredi 19 juin 2009

Un petit cliché souvenir...







Non, cette photo n'a pas été téléchargée sur un site de voyages paradisiaques, non nous ne sommes pas en amazonie, ni en quelconque terrain de tournage de pub pour gel douche... nous sommes bien a Taiwan! On comprend pourquoi les portugais l'ont appelee l'ile merveilleuse!
Cette photo a ete prise il y a un an en juin quand j'ai eu l'opportunite d'etre volontaire a L'ile Orchidee (Lanyu蘭嶼), un petit ilot a quelques dizaine de kilometre de la cote Sud Est de Taiwan. J'ai passe deux semaines extraordinaire la bas; avec les autres volontaires nous passions beaucoup de temps a organiser des activites de tous genre pour les enfants aborigenes. On peut voir ci dessus un pseudo lac en plein centre de l'île (ou plutot des eaux stagnantes eu beau milieu d'un foret). On a grimpe pas loin de deux heures pour arriver a cet endroit. J'avais vraiment l'impression d'etre dans un monde parallele au Taiwan que je connais habituellement. ^_^
Cloitree a Taipei pour mon stage, je me contente seulement de la lumiere des neons en ce moment mais j''espere pouvoir 'nourrir' ce jeune blog naissant de mes futures experiences dans le Taiwan rural en tant que leader de camp (dire que je n'ai jamais fait les scouts et me voila la, a mettre la main a la pate dans des fermes!!!).
Allez, encore quelques petites photos:




Me voici, tout petit truc de rien du tout, tournant le dos au rocher en forme de Lion (ressemblance frappante avec celui que l'on retrouve sur nos bonnes vieilles voitures!)


Une eau tout simplement limpide!


Le festival de la moisson (a lieu une fois tous les quatre ans, je suis chanceuse!)



Le poisson volant (飛魚), l'embleme de Lanyu.(Je n'en raffolle pas , c'est tout sec mais ce poisson a au moins le merite d'inspirer les artistes locaux)


Les voila les petits monstres (celui derriere qui fait le signe V c'etait mon prefere, super sage il m'a meme offert un petit nounours que j'ai dans ma chambre)

mercredi 27 mai 2009