Tout le monde a sa petite vie, son travail, ses amis, et je suis là plantée au milieu, je ne sais plus où est ma place (l'ai-je jamais su d'ailleurs?!).
La fin des études approche à grands pas, avec le gros point d'interrogation qui s'y trouve après.
Déjà, pour commencer, finir ce mémoire, dont je parle tout le temps à tout le monde pour me justifier que non, je ne travaille pas et non désolé les gars je ne suis plus étudiante. Oui, le mémoire, ce truc qui hante mes nuits et pourrit mes journées, oui ce truc qui me retiens en pyjama à des heures pas possibles... oui ce truc qui me mets en décalage total avec mon entourage qui pense que c'est pareil qu'un partiel. Oui, ce mémoire, qui me colle nez à nez avec mon manque de motivation et d'engagement qui a marqué les trois dernères années que j'ai passées sur les bancs de la fac.
J'imagine déjà les réactions de certaines personnes qui pensent -hé, ho! de quoi elle se plaint la demoiselle là?! Les études c'est tout de même la planque, et puis un mémoire c'est un sujet qu'on choisit quand même!
Ben oui justement, c'est ça la pression. J'ai tout choisi...même d'en avoir ras le bol. Ce qui devrait être l'aboutissement naturel d'une recherche qui m'a pris deux années et qui va être le mot de la fin de six années d'études dans le supérieur devient pour moi une corvée académique. Ce qui pourrait être super interessant à lire (allez, faisons au moins semblant d'y avoir cru) va devenir un torchon rédiger à la va vite pour satisfaire les exigences des professeurs.
Idéalement, quand on a une marge de temps assez vaste, on se fait des plans sur la comète du genre:

"ah, oui quand je vais rentrer, je vais faire ça tiens, et puis ça aussi et puis mon bureau, je vais le ranger un peu, ma chambre sera tellement agréable que j'aurais tout de suite envie de m'y mettre!"
Mouais, je sais, c'est peu crédible. Je n'ose pas vous faire partager une photo de mon véritable bureau car même les plus bordéliques feraient une syncope. Mon bureau est géant avec plein de tiroirs que je n'arrive même pas à fermer tellement je les ai remplis à la va vite pour laisser de la place au "plan de travail" , qui n'a jamais aussi mal porté son nom d'ailleurs.
A gauche de mon ordinateur, une montre est posée, tranquillement parmi:
- les 3 photos d'identités que je n'ai jamais utilisés parce que mes cheveux volent partout dessus et j'ai un sourire complètement niais
-un bic
-un vieux chouchou rose violet tout moche
-une trousse qui baille tous ses stylos tout secs-qui-écrivent-jamais-quand-j'en-ai-besoin
-une autre trousse vide
-un cable USB qui sort de nulle part
-une pile de documents à lire pour mon mémoire mais qui sont "soigneusement" rangés dans des pochettes papier
-des feuilles volantes
-un pot à crayon qui ne contient que des pinceaux
-une bougie qu'on m'a offert mais qui prend la poussiere
-une vieille lampe
-un cadre"gonflable" qu'on m'a offert avec une photo de moi quand j'avais deux ans
-un taille crayon
....et plein d'autres choses.
A ma droite
-cadavre de bouteille d'eau minérale+cannette de coca+ tasse à thé d'où l'étiquette du sachet ressort
-une pince à cheveux
.....ça va, toujours pas endormi?....
-un verre à moutarde contenant des pelures de crayon
-trois courriers de la poste qui prennent le soleil
- de la monnaie taiwanaise
- des clés
-un stabilo vert...
Bon là je crois que ça va, il y en a suffisamment assez comme ça, et cela doit être suffisamment ennuyeux à lire, j'arrête le suplice!
Mais bon, cela ne m'empêche nullement d'avoir quelques élans d'énergie pour me mettre à l'oeuvre....comme par hasard ça n'arrive que le soir!
Allez, allez je me dis, autant prendre bien la chose et se mettre dedans une fois pour toutes, après tout, je n'en ai plus que pour trois petites semaines, un mois tout au plus!
Je passe un dédicace à tous ceux qui doivent ou qui ont du écrire leur mémoire et aussi à l'entourage qui doit supporter tout ça, pas toujours facile j'avoue!
Désolée du "dérangement".